Nous l’avons vu, les lacs de la forêt d’Orient sont des écosystèmes ou cohabitent une biomasse piscicole riche et variée. Une chaine alimentaire y cohabite, qui subit comme dans tout milieu aquatique d’eau douce un certain nombre de pressions et de menaces.

• Présence de substances potentiellement polluantes ou d’intrants agricoles qui peuvent altérer la qualité de l’eau et agir sur les organismes unicellulaires et les invertébrés présents qui sont la base de la chaine alimentaire.

• Risque de voir s’installer et coloniser des espèces invasives perturbant également la diversité de la biodiversité aquatique présente.

• Pression sur la biodiversité piscicole pouvant être due à un certain nombre de prédations naturelles ou humaines plus ou moins prégnantes.

Ce terme englobe tous les aspects de l’intervention qui est envisageable, dans un contexte donné, de l’analyse de la situation jusqu’à la mise en œuvre concrète d’intervention, y compris leur suivi.

Pour les lacs, la gestion piscicole peut prendre plusieurs formes correspondantes aux différentes missions des acteurs en présence.

L’EPTB dans son objectif de régulation des débits de l’Aube et de la Seine pour éviter les inondations. Le bon fonctionnement et les fonctionnalités écologiques des lacs dans leur impact sur la gestion des ouvrages et leur pérennité est prédominante de l’établissement. L’EPTB a une implication soutenue dans la bonne tenue des milieux aquatiques et de leur biodiversité et conduit régulièrement des études et programmes corrélés au développement durable.

Dans son emprise sur le lac du Temple et le lac d’Orient, la réserve naturelle participe, dans son interdiction de navigation à une protection des masses piscicoles.

On peut sans doute regretter le faible investissement scientifique et de suivi des instances de gestion de la réserve à l’endroit des populations piscicoles ; il est vrai que les poissons occupent la totalité des lacs et ne peuvent être contenus dans le seul périmètre de la réserve. Les activités programmées de gestion sont plus centrées sur la biodiversité terrestre et l’avifaune.

L’AAPPMA DES LACS s’inscrit plus précisément dans la gestion des grandes masses piscicoles présentes, et particulièrement celles des carnassiers.

Dans les statuts des différentes institutions qui gèrent la pêche en France existent des plans de gestion piscicoles. Citons en particulier le Plan Départemental de Protection des milieux aquatiques et de Gestion des masses piscicoles (PDPG).

Une convention a été conclue entre l’AAPPMA DES LACS et L’EPTB pour les baux de pêche. Celle-ci prévoit en particulier que l’AAPPMA réalise un suivi piscicole de la population de carnassiers sur les 3 lacs ainsi qu’une veille sur la population des carpes présentes.

Le but de votre AAPPMA DES LACS dans ses différentes interventions de gestion est sous tendue par le maintien et le développement le plus pertinent et harmonieux possible des grandes masses piscicoles présentes, pour le bon fonctionnement des milieux et le plaisir des pécheurs, aujourd’hui et demain.

 Une démarche pas facile à appréhender sur des grandes masses d’eau.

• Pas simple d’appréhender, sur des masses d’eau aussi importantes la population de brochets de sandres, silure, carpes et des ressources en poissons fourrages.

Chaque lac présente également des spécificités en répartition des différentes espèces, sans doute dues aux différentes topographies des fonds, des périodes de prises et de restitutions d’eau, et de leurs autres spécificités à accueillir plus particulièrement une espèce qu’une autre lié à la singularité de leur biotope.

• Pas facile d’appréhender la distribution des classes d’âge des individus de chaque population de carnassiers et de savoir s’il existe des déséquilibres (ex du temple avec ce qui est communément admis qu’il y a des petits sandres, des gros spécimens et une rupture dans les sandres de taille moyenne).
• Comment qualifier concrètement les impacts du réchauffement climatique et de la qualité des eaux sur l’écosystème et les populations piscicoles.
• Quels effets ont les différentes prédations sur les masses piscicoles sur une saison et d’apprécier les tendances conjoncturelles ou structurelles ?

 

Votre AAPPMA est attentive et en veille sur les différentes causes de déséquilibres qui peuvent :

• Altérer les milieux aquatiques
• Créer des ruptures dans les classes de distribution des espèces en particulier les carnassiers
• Créer des tendances à la baisse des différentes masses piscicole.

 Elle oriente ses actions aux mieux des constats et des ses moyens.